Qu’il est difficile pour certaines personnes de dire son désaccord; pour certains, apprendre à dire “non” est tout un chemin !
Cette question vaut pour nos relations de couple, avec nos enfants, nos parents, beaux-parents et bien sûr nos relations professionnelles.
Voilà ce que nous entendons dans nos entretiens :
- « Dire non est impossible, cela me rend mal à l’aise » ;
- « Je me sens alors piégée, coincée et je suis inquiète de ce que mon conjoint va penser de moi » ;
- « Dans ma famille, j’ai beaucoup entendu cette injonction « fais plaisir », alors je préfère dire oui, c’est une habitude” ;
- « Je vais blesser ma compagne si je m’oppose à elle, et je risque de me sentir rejeté » ;
- « J’ai dû accepter de renoncer à une vie professionnelle qui me passionnait, car mon épouse ne supportait plus mes déplacements » ;
- « Dans les relations intimes de couples, je ne veux pas le décevoir alors je fais semblant d’être consentante »;
- « Je préfère arrondir les angles, ne pas faire de vagues, alors je renonce à affronter l’autre dans une discussion qui me mettrait en porte à faux » !
Un réseau de conseillères conjugales à votre disposition.
Depuis plus de 20 ans, le cabinet Raphaël, cabinet de conseil conjugal et familial, vous accompagne sur le chemin de votre vie affective et relationnelle.
Quelle est la valeur de ces oui, qui sont plus des oui accommodants que de vrais oui?
Il y a le risque de se cacher derrière des envies, des besoins, des priorités qui sont pressentis au fond de nous, telle une intuition, mais que l’on n’ose pas explorer davantage ; il serait bon d’aller les écouter pour les faire émerger petit à petit et en prendre conscience.
Affronter un clash, certaines personnes ne s’en sentent pas capables, parce qu’elles n’ont eu ni modèle ni entraînement ! Il y a sûrement une peur du conflit ; peut-être que ces personnes en ont supporté trop dans leur famille d’origine et que cette ambiance d’insécurité les marque encore aujourd’hui. Elles préfèrent donc se taire plutôt que de revivre ce climat trop pesant.
Oser écouter sa voix intérieure, puis l’exprimer
Si un jour la personne prend conscience qu’elle dit des oui de mauvaise grâce, qu’être toujours d’accord commence à lui peser, qu’il y a au fond d’elle une petite voix qui n’est pas d’accord avec ce qu’elle énonce, c’est peut-être le moment d’écouter cette intuition de vie qui a besoin de s’exprimer ; oui, il sera nécessaire de prendre son courage à deux mains, d’écouter cette petite voix intérieure qui dit que je suis capable de me positionner, de dire ce qui me convient, et ce qui ne me convient pas ! C’est sûr, faire confiance à cette intuition, va aider à faire un pas de plus vers davantage de liberté intérieure, c’est-à-dire être davantage en cohérence avec ce que je ressens . Et sachez que c’est la bonne direction ! Se positionner, dire non à bon escient va m’aider à m’ancrer en moi-même, sans me culpabiliser ; il sera bon de repérer mes besoins, les hiérarchiser et de commencer à les satisfaire :
- « oui, j’ai un besoin premier, qui est de prendre davantage ma place dans mon couple”;
- “je vais oser dire mon désaccord à mes parents, tout en restant dans un lien de confiance avec eux »
C’est l’exemple d’un homme qui était rarement d’accord avec sa femme à propos du choix de film à aller voir ensemble; un jour il se décida enfin à dire avec davantage de conviction et de fermeté celui qu’il voulait voir ; le résultat fut étonnant pour lui, car finalement c’est son choix qui fut retenu : Il n’avait pas gagné contre elle, mais c’était lui le gagnant !
Petit à petit, et c’est un chemin progressif, je vais apprendre à dire de vrais oui qui sont en accord avec moi, en constatant que derrière un non que je dirai, il y a un oui à moi-même que j’exprime .
Hélène Chavanne
Membre retraitée du Cabinet Raphaël
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